Douce rencontre

Une fois encore, Renan avait une journée de libre. Il en avait donc, une fois encore, profiter pour se balader dans les rues. Il s'était balader dans la forêt et se trouvat à présent près des champs. Il regardait à l'horizon les paysans, travaillant durement la terre. Le soleil qui se couchait à l'horizon étandait ses rayons d'or sur les immenses champs de blés blonds. C'était comme de fines mains dorées au doigts subtiles et doux, frolant les épis avec légèreté. Renan respira cette air pur. Il regardait au loin les enfants courire dans les champs, leurs corps frêles et maigres montrant leur pauvreté, mais leur sourire désignant la joie qu'ils avaient à jouer librement et sans contraintes. A ces images, Renan se promit de faire régner la paix. Il rêvait d'un pays ou chacun mangeait à sa faim, sans crainte de famine ou de disette. Un pays ou les bombes, les morts, les proches perdus au Front ne serait qu'un simple mauvais souvenir, lointain, envolé. Oui, le jeune homme n'aspirait qu'à une chose, la paix. Puis quelque chose, ou plutôt quelqu'un vint attiré son attention. En effet, une jeune fille aux longs et beaux cheveux violets s'avançait avec grâce et légèreté dans sa direction. Il sentit son coeur chaviré, transporté par la joie. C'était Nessa. LA fille à laquelle il pensait sans cesse. Malhereusement, elle était bien plus jeune que lui, du haut de ses seize années. Et puis, il ne pouvait se permettre de batifoler tandis que son peuples croulait sous les bombes, la famine et la terreur. Mais l'espace d'une seconde, une seconde qui lui parut des milliers d'années, il oublia toutes les horreures de la guerre, pour ne laisser ses yeux rivés que sur le doux visage de la jeune fille. Ses cheveux cintillaient sous les rayons de ce soleil près à partir. Et plus qu'une pensée n'abritait son esprit:

*Elle est magnifique.*

Quelques minutes plus tard, il se ressaisie, ne laissant pas apparaître sa joie ni son trouble.

"Bonsoir Nessa."parvint il à dire malgrès ses émotions.

"Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus."Après ses quelques mots, il plongea son regard dans le sien et il se laissa emporter par cette chose divine. L'amour.

Nessa avait fini une mission d’espionnage chez les Welards. Elle avait prit soin d’activer son pouvoir dans la ville mais en arrivant dans les champs, elle l’avait désactivé car le soleil se couchait et il n’y avait plus grand monde. Et puis, au besoin, elle pouvait toujours se servir de ses armes. Elle marchait à travers les épis de blé, n’ayant aucun remord à en piétiner plusieurs. Elle regarda derrière elle, vers le village Welard, en plissant les yeux à cause du soleil. La jeune fille adorait cette heure, où le soleil se couchait, où tout était calme et serein. C’était la chose qui la détendait le plus.
Elle resta quelques minutes à contempler le soleil, prenant bien garde à ne pas se faire voir, puis continua sa marche à travers les champs vers Indiadë. Dans quelques minutes, elle devrait réactiver son pouvoir pour passer discrètement devant les sentinelles Welard, mais de toute façon, elles devaient être entrain de sombrer dans un profond sommeil. Et si ce n’était pas le cas, Nessa se chargerait de les endormir. Un bon coup de pied à l’arrière de la tête et c’est fait.
La jeune espionne se concentra sur sa route. Au milieu des champs, il était facile de se perdre, alors Nessa avait cherché un moyen de retrouver Indiadë et avait remarqué qu’il suffisait d’aller dans la direction opposée à celle du soleil couchant. Mais ce n’était pas toujours facile de suivre la même direction, et elle devait souvent repérer où elle était exactement pour ne pas se pommer.
Elle continua à marcher lorsqu’elle vit une silhouette devant elle. La jeune fille s’empressa d’activer son pouvoir et s’approcha de la personne dans le but de l’assommer lorsqu’elle reconnut son ami d’enfance et le garçon dont elle était amoureuse : Renan Aïden, le cousin de Siana. Sous la surprise, son invisibilité se désactiva et elle entendit Renan lui parler. Elle lui répondit, en s’approchant de lui :

« Salut Renan. Oui ça fait longtemps… Alors ça se passe bien pour toi ici ? T’as des bonnes conditions de vie ? »

Elle détourna les yeux au regard de Renan et rougit.

Il lui sourit avec beaucoup de douceur. En fait, Renan se sentait étrange. Au moment précis ou il avait entendu la voix de la jeune fille, il s'était sentit incapable de faire de mal, pas même a une mouche. Il était dans un état de paix et de douceur. C'est fou ce que peux l'amour peut faire de vous parfois ! ^-^

"Et bien, pour moi tout va bien. Je suis à l'armée et, a force de m'entraîner et de combattre, je suis monter de grade en grade jusqu'à ce que je devienne Général. Je suis assez fier et hereux. Non pas par envie de guerre, mais je me dit qu'ainsi je pourrais mieux remplir ma tâche: protéger mon peuple et instaurer la paix avec Indiadë. Car en effet je ne veux pas réellement annéantir ce peuple. Bien au contraire. Je rêve sincérement de paix et de prospérité avec Welard. Tu sais, j'ai grandie à Indiadë et beaucoup de gens que j'aiment comme mon cousin ou ma tante y vivent encore. Mais, après la mort de ma mère, je me suis enfui chez mon grand père qui lui était à Welard et Commandant des armées de surcroit. Donc je ne pouvais aucunement me retrouver dans l'autre camp. Enfin tu sais déjà tout ça."

Il s'aperçut qu'elle rougissait et en fut étonné. Mais il reprit d'une voix toujours aussi douce et mielleuse.

"Et toi ? Comment se passe ta vie ?"

Il sentait l'air frais souffler dans ses cheveux. La lumière du soleil illuminait leur deux visages. C'était vraiment une des plus belles soirées que Renan est jamais vu et vaicu. Mais pourtant, malgrès se charmant tableau, il n'oubliait pas qu'il devait tout d'abord penser à l'avenir de son peuple, la paix.

Nessa l’écouta attentivement. Général… pff… encore quelqu’un qui souhaitait faire la guerre plus que tout. Renan avait beau prétendre le contraire, s’il était arrivé à ce grade, c’est qu’il avait tué beaucoup de ses ennemis, des Indiadës… Si Nessa se faisait voir en sa compagnie, elle risquerait d’être considérée comme une traîtresse et d’être virée de l’armée. Même peut-être de son peuple. En gros, c’était à exclure. Et puis il disait qu’il voulait la paix… dans trois ans, il annoncerait qu’il allait tuer tous les Indiadës de la planète, il lui suffisait juste d’oublier son passé.
Enfin, pour l’instant, la jeune fille n’en tenait pas compte.

Comment ça se passait pour elle ? Bah plutôt bien. Enfin… à part le dernier combat contre un Welard qui avait été… sanglant… Nessa se battait contre un Welard du même niveau qu’elle mais de taille bien supérieure. Elle n’avait pas pu éviter un coup dans le ventre et avait été transférée d’urgence à l’hôpital puis était rentrée chez elle. Elle n’avait pas pu s’entraîner et combattre pendant longtemps et était restée chez elle. Nessa n’aimait pas du tout rester sans rien faire. Ca faisait 2 jours qu’elle était sortie de sa ‘convalescence’ et s’était directement rendue dans le camp opposé histoire de voir quels étaient les plans des ennemis pour les attaquer lors de la prochaine bataille… et elle en avait ‘emprunté’ une demi-douzaine qu’elle devait rapporter à son chef. Il ne fallait surtout pas que Renan les voit… et puis il devait s’étonner de la voir ici, vu qu’il ne savait pas qu’elle était rentrée dans l’armée, et qu’elle était en plus espionne.
Elle lui répondit, d’un ton légèrement mélancolique :

« Bah je vais bien. Je suis rentrée dans l’armée. Ca me déplait de faire la guerre contre mes amis mais c’est une obligation pour combattre. Mais je ne sais pas ce que je ferai si je me retrouvai un jour contre Siana ou toi. Ce qui est sûr, c’est que je ne pourrai pas vous combattre.
Et félicitations pour ton grade de Général. C’est pas mal ^^ »

"Merci ! J'ai durement travailler pour le devenir. Je me suis longuement entraîner mais j'avoue que si mon grand père n'avait pas été lui même haut placé dans l'armée je ne serais peut être pas Général à l'heure qu'il est. En fait je ne sais pas vraiment, certains disent que oui, d'autres que non."

Puis Renan l'écouta attentivement. Soudain dans ses paroles, quelques choses l'étonna. Il lui en fit part.

"Mais tu n'auras pas à m'affronter ni moi ni Siana, puisque nous sommes dans le même camp ?"

*Elle a dut se tromper.*

Il nétait pas venue une seule seconde à l'esprit de Renan que Nessa fut une espionne. Et même si il l'avait imaginé, une fraction de seconde, il aurait vite enlevé cette idée de sa tête, d'abord parce que pour lui se serait impossible, ensuite parce qu'il l'aime trop pour la croire traîtresse et enfin parce que si il l'admettait sa pourrait le détruire. Car la peine s'emparerait de lui. Imaginez que vous ayez déjà à affronter des gens que vous aimez mais qu'en plus la personne que vous aimait d'un amour vraiment sincère vous trahisse, vous mente et que vous ayez à la tuer ou à l'affronter ? Ce serait affreux. Surtout que si il apprenait qui elle était, il devrait la tuer sous ordre de son camp. Mais il sait qu'il n'aurait pas la force de la tuer. Alors il serait condamné à mort pour trahison. Ou du moins dégradé et puni assez lourdement. Alors l'idée qu'elle puisse être une espionne n'entrera pas dans sa tête. Il se contenta donc de lui sourire chalereusement.

"Mais tu as juste dut te tromper. Ce n'est pas grave."

Nessa lui sourit faiblement, quand il dit qu’il n’aurait peut-être pas pu être Général sans son grands-père haut gradé et lui répondit :

« Moi je pense que tu aurais pu être Général même sans ton grand-père. Tu es doué et tu n’as pas besoin d’une famille haut-gradée, ton talent seul suffit à te faire monter en grade. Je connais des soldats qui sont importants alors qu’ils ne viennent pas d’une famille de soldats mais d’une famille de paysans par exemple. Les gens qui ont eu la chance de s’entraîner dès leur plus jeune âge ont la même chance pour arriver à devenir haut-gradé, pas besoin de grand-père, d’oncle ou de n’importe qui de la famille. »

Il pensait qu’ils étaient dans le même camp ? Donc il ne savait pas qu’elle était restée à Indiadë. La situation devenait vraiment compliquée. Nessa sachant qu’il était un ‘ennemi’ potentiel, elle aurait du le tuer dès qu’elle l’avait vu et Renan qui allait savoir son appartenance au camp opposé serait obligé de la tuer. Pourtant ni l’un ni l’autre n’avait envie d’assassiner l’autre car ils étaient trop proches pour oser frapper l’autre de leur épée.
Nessa n’osa pas regarder Renan et s’appliqua plutôt à la contemplation du sol. Elle devait s’enfuir au plus vite avant qu’il n’arrive un événement fâcheux. Elle murmura, pour que seul le garçon puisse l’entendre :
« Non… je ne me suis pas trompée. Désolée de te causer cet ennui… »

La jeune fille aussitôt, tire ses grègues, gagne au haut, mal contente de son stratagème [Vala que je sors de la Fontaine dans mon rp Xd]. Elle commença à courir légèrement parmi les épis de blé, si légère qu’on avait l’impression qu’elle volait au dessus des champs. Elle ne voulait pas se faire rattraper pas Renan mais malheureusement, c’est ce qui advint.

"Merci, sa me fait plaisir ce que tu me dis là."

Il lui sourit puis l'écouta attentivement. Il fut très troublé.

*Comment ? Non, c'est impossible qu'elle...*

En lui même, il était paralysé. Comment agir ? Pourtant, il s'obstinait à croire qu'elle était dans son camp. Il ne pouvait croire le contraire, ça lui ferait bien trop de mal. Mais son cerveau se remit en marche lorsqu'elle se mit à courire. Il la regarda d'abord puis il se lança à sa poursuite. Il la rattrappa et la pris par l'épaule. Il la força à se retourner vers lui. Mais dans sa tête, il y avait toujours cette barrière qui bloquait l'accès à l'idée qu'elle soit contre lui.

"Nessa, pourquoi dis tu sa ? Je ne comprend pas ! Dis moi la vérité je t'en supplie Nessa."

Sa voix était étrange, à la fois ferme mais triste et implorante. Son regard exprimait tout ce qu'il ressentait. Un regard triste et suppliant. Il ne voulait pas croire en cette vérité trop douloureuse. Il priait de toute son âme pour qu'elle ne lui dise pas qu'elle soit contre lui. Il préférait même qu'elle lui mente plutôt que d'entendre la vérité.

*C'est impossible.*

La jeune fille était bien embêtée et elle même triste. Elle voyait bien que Renan espérait qu’elle soit à Welard et non à Indiadë. Elle serait obligée de le décevoir. Mais en même temps elle l’aimait ! Elle devait lui dire la vérité, et lui avouer ses sentiments avant qu’ils ne puissent plus se revoir à part au front. Nessa regarda le garçon d’un air un peu triste et lui dit :

« Je suis désolée Renan. Mais je n’ai pas trahi mon camp moi. »

Nessa se retourna et commença à avancer tout en réactivant son pouvoir, très déçue d’être si lâche envers le garçon, lorsqu’elle fut prise d’une pensée subite. Elle n’avait jamais aimé d’autres garçons que lui, et si elle ne lui avouait pas ses sentiments, elle s’en voudrait toute sa vie. Lui se trouverai une fille mais elle… elle n’avait jamais été vraiment attirée par les garçons qu’elle voyait.
Nessa fit donc face à Renan, résolue. Elle s’approcha de lui, jusqu’à ce que leurs têtes soient à quelques centimètres l’une de l’autre, ferma les yeux et l’embrassa. La jeune fille fit durer le baiser longtemps et lorsqu’elle s’écarta enfin de Renan, elle lui sourit légèrement puis se retourna et marcha vers la sortie des champs. Renan ne pouvait la voir mais la jeune fille avait les larmes aux yeux.
Elle réactiva son pouvoir et rentra discrètement à Indiadë.
Arrivée chez elle, la jeune fille se jeta sur son lit et pleura longtemps…

[C’est pour que tu puisses faire ton topic avec Siana ^^]

HJ: Snif triiiste !

Renan la regardait à chaque instants dans les yeux. Il fut un peu étonné par ses mots.

"Je l'ai quitté parce que mon père voulait me tuer et que je n'avais que mon grand père ici."

Il li avait parlé avec douceur. Il la regarda repartir et tenta de la suivre mais elle revint, à son étonnement, sa joie mais aussi sa peine... elle l'embrassa. Il passa ses mains autour de sa taille et l'embrassa avec tout son amour. Puis elle le repoussa et s'en alla, disparaissant, le laissant.

Il contempla longuement l'horizon et fit quelque chose de rare. Il tomba à genoux, mit sa main sur ses yeux et laissa courire des larmes le long de ses joues. Il avait si mal. La fille qu'il aimait plus que tout était de l'autre camp et il devrait un jour ou l'autre l'affronter, peut être même la tuer. Non ! Renan préfereait mourrir que de lui faire du mal. Mais la fatalité avait frappée et de plus ils conaissaientles sentiments l'un de l'autre ce qui rendrait tout ça plus douloureux encore.

Il se calma et, après plusieurs heures, lorsque le jour avait fait place à la nuit, il se dit qu'il valait mieux rentrer pour que personne ne s'inquiète. Il arriva chez lui, ne prit qu'un morceau de pain, l'appétit n'étant pas au rendez vous. Puis il alla dans son lit. Mais il ne put trouver le sommeil, la tête posée sur ses bras repliés, les yeux fixés vers le plafond. Finalement, il se relèvera, ira sur le toit et contemplera le ciel étoilé jusqu'à ce que l'aurore ose sortir ses beaux rayons.